Septembre 1921
Il prit le stylographe et le regarda longuement. Il voulait se convaincre que cet objet ne lui appartenait pas, cherchant une rayure, la trace d’un choc qui le lui prouverait, cependant qu’il était persuadé que c’était bien le sien.
L’étonnement commençait à laisser place à une angoisse qui, grandissante, comme pressée d’atteindre son paroxysme, semblait vouloir le mener à la folie. Il le pressentait et cherchait à ralentir les battements de son cœur en reprenant lentement et profondément sa respiration. Cette technique qu’il utilisait volontiers pour calmer une toux ou un hoquet ne réussissait aujourd’hui qu’à moitié. Il savait…